« Un Etat est la réunion d'une multiplicité d'hommes sous des lois juridiques ».
Emmanuel Kant, Métaphysique des mœurs, « Doctrine du droit », II, 45.
« L'Etat est la réalité en acte de la liberté concrète ».
Hegel, Principes de la philosophie du droit, § 261.
« L'Etat est l'organisation spécifique d'un pouvoir : c'est l'organisation de la violence destinée à mater une certaine classe ».
Lénine, L'Etat et la révolution.
« Il faut concevoir l'Etat contemporain comme une communauté humaine qui, dans les limites d'un territoire déterminé revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime ».
Max Weber, Le métier et la vocation d'homme politique.
« Nous entendons par Etat une entreprise politique de caractère institutionnel lorsque et tant que sa direction administrative revendique avec succès, dans l'application des règlements, le monopole de la contrainte physique légitime ».
Max Weber, Economie et société, I, ch. 1, 17.
« Personne n'a jamais vu l'Etat ».
Georges Burdeau, L'Etat.
« L'emploi du terme ''Etat'' suggère l'existence d'un être collectif abstrait, totalement différencié et distinct de la société civile qu'il régit. Or il n'existe que des individus : gouvernants, agents administratifs qui entretiennent entre eux et avec les autres acteurs sociaux des relations constantes, multiples, informelles ou juridiquement réglées. »
Philipe Braud, Sociologie politique.
L'état de nature
Hegel, Principes de la philosophie du droit, § 261.
« L'Etat est l'organisation spécifique d'un pouvoir : c'est l'organisation de la violence destinée à mater une certaine classe ».
Lénine, L'Etat et la révolution.
« Il faut concevoir l'Etat contemporain comme une communauté humaine qui, dans les limites d'un territoire déterminé revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime ».
Max Weber, Le métier et la vocation d'homme politique.
« Nous entendons par Etat une entreprise politique de caractère institutionnel lorsque et tant que sa direction administrative revendique avec succès, dans l'application des règlements, le monopole de la contrainte physique légitime ».
Max Weber, Economie et société, I, ch. 1, 17.
« Personne n'a jamais vu l'Etat ».
Georges Burdeau, L'Etat.
« L'emploi du terme ''Etat'' suggère l'existence d'un être collectif abstrait, totalement différencié et distinct de la société civile qu'il régit. Or il n'existe que des individus : gouvernants, agents administratifs qui entretiennent entre eux et avec les autres acteurs sociaux des relations constantes, multiples, informelles ou juridiquement réglées. »
Philipe Braud, Sociologie politique.
L'état de nature
« Ce qui donne naissance à la société, c’est l’impuissance où chaque homme se trouve de se suffire à lui-même, et le besoin qu’il éprouve de beaucoup de choses. La multiplicité de ses besoins a réuni dans une même habitation plusieurs hommes en vue de s’entraider : et nous avons donné à cette société le nom d’État ».
Platon, La République.
« La première chose à laquelle l'homme se trouve obligé de se résoudre s'il ne veut pas renoncer à tous les concepts du droit est constituée par ce principe : il faut sortir de l'état de nature, où chacun n'en fait qu'à sa tête et s'unir à tous les autres pour se soumettre à la contrainte des lois extérieures ».
Emmanuel Kant, Métaphysique des mœurs, « Doctrine du droit », II, 44.
« On ne peut pas dire que l'homme dans l'Etat ait sacrifié une partie de sa liberté naturelle extérieure à une quelconque fin, mais il a entièrement abandonné la liberté sauvage et sans loi pour retrouver dans une dépendance légale, c'est-à-dire dans un état juridique, sa liberté en générale, inentamée puisque cette dépendance procède de sa propre volonté législatrice ».
Emmanuel Kant, Métaphysique des mœurs, « Doctrine du droit », II, 47.
« A l'état de nature, l'homme est un loup pour l'homme, à l'état social, l'homme est un dieu pour l'homme ».
Hobbes, Léviathan.
« Telle est la génération de ce grand Léviathan, ou plutôt (pour parler avec plus de déférence) de ce dieu mortel, auquel nous devons, sous le dieu immortel, notre paix et notre défense ».
Hobbes, Léviathan, I, 17.
« Pendant ce temps où les humains vivent sans qu'une puissance commune ne leur impose à tous un respect mêlé d'effroi, leur condition est ce qu'on appelle la guerre ; et celle-ci est telle qu'elle est une guerre de chacun contre chacun ».
Hobbes, Léviathan, I, 13.
Le pouvoir
« En vertu du pouvoir conféré par chaque individu dans l'État, il dispose de tant de puissance et de force assemblées en lui que, par la terreur qu'elles inspirent, il peut conformer la volonté de tous en vue de la paix à l'intérieur et de l'entraide face aux ennemis de l'étranger. »
Hobbes, Léviathan, I, 17.
« Les conventions, sans l'épée, ne sont que des mots, et sont sans force aucune pour mettre qui que ce soit en sécurité ».
Hobbes, Léviathan, II, 17.
« C'est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ; il va jusqu'à ce qu'il trouve des limites ».
Montesquieu, L'esprit des lois.
« Il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ».
Montesquieu, L'esprit des lois, XI, 4.
« C'est l'instinct de l'abus du pouvoir qui fait songer au pouvoir. Le pouvoir sans l'abus perd le charme ».
Valéry, Cahier B.
La guerre
Kant, De la paix perpétuelle.
« La guerre n'est que la continuation de la politique avec d'autres moyens ».
Carl von Clausewitz, De la guerre.
« La guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée aux militaires ».
Clemenceau
« C'est la guerre qui est le moteur des institutions et de l'ordre : la paix, dans le moindre de ses rouages fait sourdement la guerre ».
Michel Foucault, Il faut défendre la société.
Carl von Clausewitz, De la guerre.
« La guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée aux militaires ».
Clemenceau
« C'est la guerre qui est le moteur des institutions et de l'ordre : la paix, dans le moindre de ses rouages fait sourdement la guerre ».
Michel Foucault, Il faut défendre la société.
La liberté
« Il n’y a que la force de l’État qui fasse la liberté de ses membres ».
Rousseau, Du contrat social.
« Au-dessus de ceux-là s'élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d'assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort ».
Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique.
Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique.
« Tandis que l’Etat existe, pas de liberté ; quand règnera la liberté, il n’y aura plus d’Etat ».
Lénine, L’Etat et la Révolution.
« Si l'Etat est fort, il nous écrase. S'il est faible, nous périssons ».
Paul Valéry, Regards sur le monde actuel.
« L'intention de l'homme qui emploie son capital n'est pas en cela de servir l'intérêt public, (...) il est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n'entre nullement dans ses intentions. »
Adam Smith, Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, IV, ch. 2.
« La démocratie et le socialisme ne se tiennent que par un mot, l'égalité ; mais remarquez la différence : la démocratie veut l'égalité dans la liberté et le socialisme veut l'égalité dans la gêne et dans la servitude ».
Hayek, La route de la servitude, ch. II.
« Le fonctionnement de la concurrence dépend avant tout de l'existence d'un système juridique approprié, conçu à la fois pour préserver la concurrence et la rendre la plus bienfaisante possible ».
Hayek, La route de la servitude, ch. III.
« Ce n'est qu'une mythologie sans grand intérêt d'imaginer que l'Etat, en tant que tel, puisse disparaître ».
Aron, Introduction à la philosophie.
« Dans la mesure où l'individu porte en soi la connaissance, la foi et la volonté de l'Universel, l'Etat est la réalité où il trouve sa liberté et la jouissance de sa liberté ».
Hegel, La raison dans l'Histoire, II, 13.
« Tout ce que l'homme est, il le doit à l'Etat : c'est là que réside son être ».
Hegel, La raison dans l'Histoire, II, 13.
La domination
« Les hommes doivent être caressés ou anéantis ».
Machiavel, Le Prince.
« L'Etat est le plus froid de tous les monstres froids. Il ment froidement, et voici son mensonge qui rampe de sa bouche : ''Moi l'Etat, je suis le peuple'' ».
Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra.
« Les ouvriers n'ont pas de patrie ».
Marx et Engels, Manifeste du parti communiste.
« Les patries sont toujours défendues par les gueux, livrées par les riches ».
Charles Péguy, Notre patrie.
« L'Etat antique était avant tout l'Etat des propriétaires d'esclaves pour mater les esclaves, comme l'Etat féodal fut l'organe de la noblesse pour mater les paysans serfs et corvéables, et comme l'Etat représentatif moderne est l'instrument de l'exploitation du travail salarié par le capital ».
Engels, L'origine de la famille, de la propriété privée et de l'Etat, IX.
« Quand l'Etat finit par devenir le représentant de toute la société, il se rend lui-même superflu ».
Engels, L'origine de la famille, de la propriété privée et de l'Etat.
La nation
« La nation est un corps d'associés vivant sous une loi commune et représentés par la même législature. »
Sieyès, Qu'est-ce que le tiers état ?, 1789.
« Depuis 1789, la constitution administrative est toujours restée debout au milieu des ruines de ses constitutions politiques ».
Alexis de Tocqueville, L'Ancien régime et la Révolution.
« Ce ne sont pas, comme on l'a dit tant de fois, les principes de 1789 en matière d'administration publique qui ont triomphé à cette époque et depuis ; mais, bien au contraire, ce sont ceux de l'Ancien Régime qui furent tous remis alors en vigueur et y demeurèrent ».
Alexis de Tocqueville, L'Ancien Régime et la Révolution, II, ch. 5.
« L'existence d'une nation est un plébiscite de tous les jours ».
Ernest Renan, Qu'est-ce qu'une nation ?
« Une nation est une âme, un principe spirituel ».
Ernest Renan, Qu'est-ce qu'une nation ?
« Il n'y a de France que grâce à l'Etat. La France ne peut se maintenir que par lui. Rien n'est capital que la légitimité, les institutions et le fonctionnement de l'Etat ».
Charles de Gaulle, Discours devant le Conseil d'Etat du 28 janvier 1960.
« Seule la construction symbolique d'un ''peuple'' transforme l'Etat moderne en Etat-nation ».
Habermas, Après l'Etat-nation, 2, I.
La légitimité
« La forme de légitimité actuellement la plus courante consiste dans la croyance en la légalité, c'est-à-dire la soumission à des statuts formellement corrects et établis selon la procédure d'usage ».
Max Weber, Economie et société, I.
« Les deux corps du roi forment ainsi une unité indivisible, chacun étant entièrement contenu dans l'autre. Cependant, il ne peut y avoir aucun doute quant à la supériorité du Corps politique sur le Corps naturel. Non seulement le Corps politique est plus ample et plus grand que le Corps naturel, mais certaines forces réellement mystérieuses y résident, qui diminuent ou même suppriment les imperfections de la fragile nature humaine ».
Ernst Kantorowicz, Les deux corps du roi, I.
« Dans l'Etat, le pouvoir est institutionnalisé en ce sens qu'il est transféré de la personne des gouvernants qui n'en ont plus que l'exercice, à l'Etat qui en devient désormais le seul propriétaire ».
Georges Burdeau, L'Etat, ch. 1 « L'Etat, support du pouvoir politique ».
« La crise de l'Etat-providence exprime indissociablement une réaction face à une gestion de la solidarité jugée trop bureaucratique et une interrogation sur les normes légitimes de celle-ci ».
Pierre Rosanvallon, L'Etat en France, III, ch. 4.
« Les sociétés modernes sont construites sur le terreau de l'insécurité parce que ce sont des sociétés d'individus qui ne trouvent, ni en eux-mêmes ni dans leur entourage immédiat, la capacité d'assurer leur protection. Il en résulte que la recherche de ces protections est consubstantielle au développement de ce type de sociétés ».
Robert Castel, L'insécurité sociale, Introduction.
Paul Valéry, Regards sur le monde actuel.
« L'intention de l'homme qui emploie son capital n'est pas en cela de servir l'intérêt public, (...) il est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n'entre nullement dans ses intentions. »
Adam Smith, Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, IV, ch. 2.
« La démocratie et le socialisme ne se tiennent que par un mot, l'égalité ; mais remarquez la différence : la démocratie veut l'égalité dans la liberté et le socialisme veut l'égalité dans la gêne et dans la servitude ».
Hayek, La route de la servitude, ch. II.
« Le fonctionnement de la concurrence dépend avant tout de l'existence d'un système juridique approprié, conçu à la fois pour préserver la concurrence et la rendre la plus bienfaisante possible ».
Hayek, La route de la servitude, ch. III.
« Ce n'est qu'une mythologie sans grand intérêt d'imaginer que l'Etat, en tant que tel, puisse disparaître ».
Aron, Introduction à la philosophie.
« Dans la mesure où l'individu porte en soi la connaissance, la foi et la volonté de l'Universel, l'Etat est la réalité où il trouve sa liberté et la jouissance de sa liberté ».
Hegel, La raison dans l'Histoire, II, 13.
« Tout ce que l'homme est, il le doit à l'Etat : c'est là que réside son être ».
Hegel, La raison dans l'Histoire, II, 13.
La domination
« Les hommes doivent être caressés ou anéantis ».
Machiavel, Le Prince.
« L'Etat est le plus froid de tous les monstres froids. Il ment froidement, et voici son mensonge qui rampe de sa bouche : ''Moi l'Etat, je suis le peuple'' ».
Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra.
« Les ouvriers n'ont pas de patrie ».
Marx et Engels, Manifeste du parti communiste.
« Les patries sont toujours défendues par les gueux, livrées par les riches ».
Charles Péguy, Notre patrie.
« L'Etat antique était avant tout l'Etat des propriétaires d'esclaves pour mater les esclaves, comme l'Etat féodal fut l'organe de la noblesse pour mater les paysans serfs et corvéables, et comme l'Etat représentatif moderne est l'instrument de l'exploitation du travail salarié par le capital ».
Engels, L'origine de la famille, de la propriété privée et de l'Etat, IX.
« Quand l'Etat finit par devenir le représentant de toute la société, il se rend lui-même superflu ».
Engels, L'origine de la famille, de la propriété privée et de l'Etat.
La nation
« La nation est un corps d'associés vivant sous une loi commune et représentés par la même législature. »
Sieyès, Qu'est-ce que le tiers état ?, 1789.
« Depuis 1789, la constitution administrative est toujours restée debout au milieu des ruines de ses constitutions politiques ».
Alexis de Tocqueville, L'Ancien régime et la Révolution.
« Ce ne sont pas, comme on l'a dit tant de fois, les principes de 1789 en matière d'administration publique qui ont triomphé à cette époque et depuis ; mais, bien au contraire, ce sont ceux de l'Ancien Régime qui furent tous remis alors en vigueur et y demeurèrent ».
Alexis de Tocqueville, L'Ancien Régime et la Révolution, II, ch. 5.
« L'existence d'une nation est un plébiscite de tous les jours ».
Ernest Renan, Qu'est-ce qu'une nation ?
« Une nation est une âme, un principe spirituel ».
Ernest Renan, Qu'est-ce qu'une nation ?
« Il n'y a de France que grâce à l'Etat. La France ne peut se maintenir que par lui. Rien n'est capital que la légitimité, les institutions et le fonctionnement de l'Etat ».
Charles de Gaulle, Discours devant le Conseil d'Etat du 28 janvier 1960.
« Seule la construction symbolique d'un ''peuple'' transforme l'Etat moderne en Etat-nation ».
Habermas, Après l'Etat-nation, 2, I.
La légitimité
« La forme de légitimité actuellement la plus courante consiste dans la croyance en la légalité, c'est-à-dire la soumission à des statuts formellement corrects et établis selon la procédure d'usage ».
Max Weber, Economie et société, I.
« Les deux corps du roi forment ainsi une unité indivisible, chacun étant entièrement contenu dans l'autre. Cependant, il ne peut y avoir aucun doute quant à la supériorité du Corps politique sur le Corps naturel. Non seulement le Corps politique est plus ample et plus grand que le Corps naturel, mais certaines forces réellement mystérieuses y résident, qui diminuent ou même suppriment les imperfections de la fragile nature humaine ».
Ernst Kantorowicz, Les deux corps du roi, I.
« Dans l'Etat, le pouvoir est institutionnalisé en ce sens qu'il est transféré de la personne des gouvernants qui n'en ont plus que l'exercice, à l'Etat qui en devient désormais le seul propriétaire ».
Georges Burdeau, L'Etat, ch. 1 « L'Etat, support du pouvoir politique ».
« La crise de l'Etat-providence exprime indissociablement une réaction face à une gestion de la solidarité jugée trop bureaucratique et une interrogation sur les normes légitimes de celle-ci ».
Pierre Rosanvallon, L'Etat en France, III, ch. 4.
« Les sociétés modernes sont construites sur le terreau de l'insécurité parce que ce sont des sociétés d'individus qui ne trouvent, ni en eux-mêmes ni dans leur entourage immédiat, la capacité d'assurer leur protection. Il en résulte que la recherche de ces protections est consubstantielle au développement de ce type de sociétés ».
Robert Castel, L'insécurité sociale, Introduction.
« Nulle société ne peut exister sans morale. Il n’y a pas de bonne morale sans religion. Il n’y a donc que la religion qui donne à l’État un appui ferme et durable ».
Napoléon Bonaparte, Maximes et Pensées.
« La politique, pour moi, implique la création puis l’action d’un État. Sans État, toute politique est au futur et devient plus ou moins une éthique ».
Malraux, La politique, la culture (Discours, entretiens et autres sources).
« On ne fait pas de politique avec de la morale, mais on n'en fait pas davantage sans ».
Malraux, L'espoir.
Malraux, L'espoir.
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